Peep Sup a reçu le samedi 12 janvier 2013 Denis LAPERT, Directeur de Telecom Ecole de Management, pour échanger sur l’amélioration de l’insertion sociale dans l’enseignement supérieur.
Son école de commerce, établissement public, accueillait à la rentrée 2012 plus de 50% d'étudiants boursiers. En l'espace de trois ans, l'école est passée de 20% à 50% d'étudiants boursiers en première année.
Avec comme corollaire le fait que le financement des boursiers coûte à l'école 30% de son budget opérationnel, avec 1 million distribué en bourses (2500 euros par an et par étudiant en moyenne) auquel s’ajoute une dispense des frais de scolarité (5000 euros par an).
Si l'Etat s'acquitte au travers de sa subvention publique d'une grande partie des coûts, l’école est confrontée aux effets de cette réussite sociale, au regard de la progression du nombre de boursiers.
Pour répondre à cette problématique, et à l'heure où notre pays ne manque pas d'imagination pour créer de nouvelles taxes, et où il se ferme aux étudiants étrangers, Denis Lapert propose de créer un système bonus-malus social pour encourager la diversité dans les grandes écoles et les universités.
Les établissements accueillant moins de 30% d'étudiants boursiers paieraient un malus dont les sommes seraient reversées aux bons élèves de l'ouverture sociale.
Voilà une proposition qui a le mérite de relancer un débat qui n’a pas eu toute la place qu’il méritait lors des assises de l’enseignement supérieur.