On appelle cela un CRIT, comprendre un critérium. Ces épreuves sportives sont organisées par les associations d’étudiants et regroupent, sur une semaine, des jeunes venant de la France entière, en fonction de la filière d’études, principalement médicales : dentaire, pharmacie, médecine.
Mais malheureusement, ces rencontres sportives donnent lieu à de nombreux débordements : les étudiants se retrouvent, après les épreuves de ski, de luge et de snowboard de la journée, sous un grand chapiteau dressé dans la station pour faire la fête. L'alcool y est servi à volonté. Dans ces fêtes, organisées hors des écoles ou des facultés, les étudiants se sentent entre eux. En dehors de tout contrôle institutionnel, ils se lâchent. Ces CRIT donnent systématiquement lieu à des faits de violences, du tapage nocturne, des ivresses publiques et des exhibitions sexuelles, la fête se prolongeant souvent dans les chambres.
Ces rassemblements ne sont pas sans rappeler, par leurs excès, les semaines ou week-end d’intégration ou encore certains actes de bizutage.
En début de saison, un CRIT organisé à Super Dévoluy a entraîné de nombreux débordements. Lors CRIT dentaire, dans la station de Puy-Saint-Vincent. Lundi, les pompiers sont intervenus pour secourir un homme de trente ans qui avait consommé trop d'alcool et de cocaïne, puis ce sont les sauveteurs du PGHM qui sont intervenus pour un coma éthylique dans un chalet.
Enfin, la semaine dernière, lors du CRIT "pharma" qui rassemblait aux Orres 1 700 étudiants en faculté de pharmacie, un étudiant de 25 ans est mort à la suite d’une consommation excessive d’alcool. Dans le cadre de leur enquête, les gendarmes ont également trouvé d’importantes quantités de produits stupéfiants dans les chambres des étudiants.
Comme le constatait une mère d’étudiant à la suite de ce drame, "Ces CRIT, c'est la gangrène des parents. L'alcool coule à flots. Ils font n'importe quoi et nous sommes impuissants, ils sont majeurs".
